Depuis le mois de mars, suite au COVID, nous observons que de nombreux hôtels, restaurants et commerces ferment temporairement leurs portes, en attendant que la crise sanitaire passe et que les touristes reviennent.
Voici le témoignage de Madame X, gérante d’un hôtel 4 étoiles dans le IXe arrondissement de Paris :
« J’ai appelé mon assureur pour lui signaler la suspension momentanée de notre activité, et savoir si l’hôtel, ainsi que les biens étaient bien assurés. L’assureur a exigé que nos locaux soient équipés d’alarmes d’intrusion, d’un système incendie relié et des caméras de vidéosurveillance. Cela a représenté un investissement mais nous sommes plus sereins de savoir que nous sommes couverts ».
Ces bâtiments sont faits pour être visibles et accessibles, en temps normal. Les entrées se situant au rez-de-chaussée, avec des grandes baies vitrées, ces locaux se veulent accueillants. Sauf que, quand ils sont obligés de fermer, il est compliqué de les protéger.
Cambriolages, squatteurs et/ou dégradations, ces derniers mois, les incidents se sont multipliés dans les locaux professionnels. Concernant les particuliers, la tendance est à la baisse. (source : Préfecture de Police).
Quelles sont les solutions pour protéger son commerce?
Il y existe différentes solutions. Tout dépend de la taille de l’espace à protéger, de sa configuration, du budget que l’on peut attribuer et du montant de l’assurance ou de la franchise.
Voici un tableau qui synthétise les principales solutions et leur efficacité.
On note par exemple que barricader son local donne souvent une mauvaise image. Visuellement, cela ressemble plus à une fermeture définitive.
Par ailleurs, un des avantages d’un agent est la réactivité et le signalement immédiat d’un problème technique (fuite, alarme incendie, alarme intrusion, etc.)
Concernant l’installation des alarmes et caméras, ce sont des solutions pérennes. L’investissement est amorti au fil du temps.
Comment agissent les assurances sur les commerces et locaux vides?
Le sujet des assurances est très vaste. Nous allons nous concentrer sur l’ assurance d’un local commercial et sa couverture lorsqu’il n’est plus occupé.
Dans un premier temps, il y a l’assurance PNO (Propriétaire non occupant). Elle n’est pas obligatoire pour un local commercial… en théorie. Mais, la loi Alur a changé la donne. Ainsi, si le local se trouve au sein d’une copropriété, l’assurance PNO du local commercial est obligatoire. Elle couvre les éventuels sinistres comme un dégât des eaux non détecté à temps, par exemple.
Un deuxième type d’assurance est l’assurance local professionnel. Elle est souscrite par un locataire pour couvrir les éventuels dommages que peut subir le local commercial dans lequel il exploite son activité. Cette assurance couvre la survenance d’un grand nombre d’évènements.
Généralement, elle couvre les sinistres (catastrophe naturelle, incendie, explosion, vandalisme, vol…), mais également son contenu (matériel, mobilier, marchandise, etc.).
A noter qu’un assureur peut refuser de vous assurer ou augmenter votre franchise s’il estime que votre local n’est pas correctement protégé.
Et c’est la demande qu’ont formulé de nombreux assureurs lors de la déclaration de suspension d’activité par les exploitants.
La couverture varie selon les contrats. Nous vous invitons à vérifier la vôtre.